Et pas uniquement en 2015.
Quand j'y pense, ça fait un fichu bout de temps que je courre après le temps, que je perds mon temps.
à courir après le temps.
Ce précieux qui nous file entre les doigts, le filou.
Voilà pourquoi, en plus de la panoplie, santé, bonheur, prospérité et bla, bla, bla, je te le souhaite à toi, le temps.
Tout comme la poignée de change que je balance au squeegee, qui s'amuse à massacrer la peinture de ma vielle mazda, le temps que je t'offre, t'en fais ce qui te chante.
Moi ?
Moi ?
Je vais en faire quoi ?
Si on a la gentillesse de m'en souhaiter, j'en ferai quoi de ce temps ?
Depuis le temps, que je le pourchasse, qu'il fuit, qu'il s'enfuit, qu'il s'en fout.
Je vais l'arrêter, l'attacher, lui arracher les ailes, l'emprisonner, le dompter, le soumettre.
Je vais le maîtriser, devenir son maître, le dominer, le ralentir, surtout ça, le ralentir.
Quand j'aurai ralenti le temps,
je t'écrirai plus souvent,
on prendra un verre, tranquillement, doucement,
je regarderai le soleil se coucher, lui dirai à demain,
je tremperai mes pieds dans le ruisseau, en l'écoutant chanter,
je m'égarerai sur des chemins de travers, loin de mes racines,
je sourirai au gens, je cruiserai gentiment les jeunes et moins jeunes femmes,
je prendrai soin de moi, je prendrai soin des miens,
je regarderai en souriant pousser cette marmaille, tel le gentil mononcle que je suis devenu,
Quand j'aurai ralenti le temps, j'aurai trouvé un sens à ma vie.
Mon ami et mon amie qui me lit, voilà ce que je te souhaite pour 2016,
Le Temps.
Yuan
je prendrai soin de moi, je prendrai soin des miens,
je regarderai en souriant pousser cette marmaille, tel le gentil mononcle que je suis devenu,
Quand j'aurai ralenti le temps, j'aurai trouvé un sens à ma vie.
Mon ami et mon amie qui me lit, voilà ce que je te souhaite pour 2016,
Le Temps.
Yuan