dimanche 13 mai 2018

Retour en douce !!!


Y a un mec qui arrive chez moi, entre sans frapper, ouvre le frigo, se  prend une brewski, s'assied dans mon Lazy boy, me regarde en souriant et dit : Pis toi ça baigne ???

Pas un inconnu, un connu ,un très connu même, qui, il y a plus de deux ans, a pris la même porte dans l'autre sens, sans dire un mot, puis est disparu tout ce temps, juss de même, pfffuittt.

Le v'la ti pas qui revient, comme ça, comme si de rien n'était, repfffuittt.

Qu'a t'il bin pu se passer pour qu'y disparaisse de même.

Tu peux pas imaginer,,,,,Oupsss, ouain tu PEUX imaginer, tu t'es fais faire le coup, le sale coup, par Yuan,,,,,la honte dépose sa sombre chappe tout autour de mes épaules tremblantes.

J'avais quelques amis, quelques bons amis, virtuels mais très chers et importants amis.
Des amis qui ne se doutaient même pas de toute la place qu'ils occupaient dans mon jardin, ces anges m'ont permis de  préserver et de conserver l'équilibre qui, dans le tourbillon de la vie cherchait parfois à m'échapper.

J'avais des rendez-vous de coeur et d'âme qui me faisaient un bien immense avec ces amis.
Je n'ai pas d'excuses à offrir.

Je leur ai posé un lapin.

René Martel chantait "Si on pouvait recommencer"

Hier, je cherchais une référence quelconque et je suis allé revisiter mon blogue, j'ai relu quelques billets, des trucs que j'avais oubliés, je me suis surpris,  je me suis fait rire,  je me suis ému,  je me suis fait brailler.

J'ai relu une quinzaine de billets, il était tard et je ne pouvait plus m'arrêter.
Ces billets m'ont transporté dans un  monde que j'avais peine à croire qu'il fût le mien déjà. Et pourtant ce virtuel là était bien mon réel y a pas si longtemps.

Je sens revenir ces vieux réflexes, tu vois j'ai toujours commencé mes délires par quelques mots perdus, sans importances, épars à la recherche d'un sens, d'une émotion.

Au début y a que les doigts qui dansent, puis insidieusement un rythme semble vouloir s'immiscer, on dirait un petit ruisseau qui se réveille au printemps sous les rayons, la tête commence à entrer dans la danse, c'est alors la rivière, la structure, Comment ? Pourquoi ? Pour qui ? Pour moi ? Pour toi ?
Pour moi ça c'est sûr, pour toi je l'espère. Puis le coeur et l'âme, inséparables, c'est moi, le Yuan, le torrent, les boyaux, le gout de raccrocher, le saut dans le vide, surtout maintenant, après cet abandon.

Ce qui m'a le plus bousculé, le plus fait braillé dans cette quête ce sont tes mots,  à toi. Comment ai-je pu oublier cette bienveillance, ces gentillesses, cette amitié sincère à l'aveugle.
Je suis loin d'être certain de te retrouver, qu'on s'enlace à nouveau, qu'on communie à nouveau, je suis loin d'être certain de te mériter, égoïstement je peux te dire que tu me manques, mais en toute sincérité je dois dire que je comprend. 

Je me suis flagellé de m'être privé de toi. Le plus misérable ici c'est moi-même.

Là, maintenant je suis chez moi sur la terrasse, il fait très beau, pas de musique, que les clics clics du clavier, au loin la scie ronde d'un wésin bricoleur, un autre lave sa voiture, un clébart jappe son ennui, braille sa solitude, pas drôle tous les jours la vie de clébart,  je crois que je vais lui apprendre à bloguer, ça apprend toute sorte de trucs un chien, plus près, des mioches à trottinette et des vélos avec les petites roues pis des avec pas de petites roues, un voisin me lance ; "Encore en train d'écrire mon Yuan ?" Tu vois bien,  j'ai jamais cessé d'écrire, j'ai juste cessé de t'écrire à toi, mon ami.

Je vais tenter de corriger ça, j'espère revoir tes mots.

                                                                                               Yuan