mercredi 9 janvier 2013

Moi bipolaire, pfffff,,,,,,,

Ce soir 19h., mini meeting éclair a la shop.
Tout de même un peu inquiet, la situation se retourne 200% en ma faveur.
Plaisant imprévu, je suis dans un de ces moods.
Back home, indélébile et aussi un peu débile smile.
J'me demande si le "King d'la patate" est encore ouvert, j'me clancherais bin un club.
Coup d'oeil sur la tite pancarte en poussant la porte de la roulotte, y ferment dans 20 minutes.
Généralement, c'est pas chanceux d'arriver comme ça à la dernière minute, tu risque la face de bouette,  la face de bouette deluxe.
Hypocrite je m'enquiers, "Z'êtes pas fermés toujours ?"
Non, non m'sieur me chantonne heuhh, bon j'ai pas catché son nom puisque le name tag,,,, enfin tu sais ousque ça se porte un name tag, bin je voulais pas passer pour un perv.

Ajouter à la liste: prendre rendez-vous avec l'Oeilliste.

Restons simple, pour les besoins de la cause, appelons la Marie, mettons.

Un club, pour sortir, s'il vous plait.

Marie lance à sa consoeur, "T'occuperais tu des frites
chérie"

Chérie, c't'ait pas un "chérie" genre lesbo ou quoi que ce soit, pas du tout, c't'ait  un "chérie" amical, enjoué, bon enfant.

Un chérie tout plein de bonne humeur, de sourire.

8,61$ s'il vous plait, m'sieur.

Je balance un 10$ sur le comptoir et dit "la balance est pour toi chérie" jouant le jeu, puis fouillant mes poches je renchéris de 2$.

Les filles se bidonnent de notre petite inside.

En saisissant mon club je réalise que la portion est généreuse, les jokes ??? le tip ???

En sortant je lance "bonne soirées mes p'tites chéries", tout le monde est de bonne humeur, moi inclus.

Je suis à environ 5 kilomètres de chez moi, la chaussée est un peu morveuse, t'sais un peu de neige, un peu d'eau, un peu de sel, poivre au gout.

On doit rouler un peu hors de la partie urbaine, je m'y dirige.

La Mazda est docile, bien chaussée, ça baigne.

Devant moi une petite américaine, je dirais Dodge ou Plumouth rouge vin.Ca sent les frites

Elle roule prudemment, très prudemment, en fait en ligne droite à 35 k/h, on approche d'un carrefour, je me dis, en fait j'espère qu'elle va bifurquer.

Einstein disait;

« Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. »

Ça sent bon les frites dans l'auto, ça aiguise l'appétit, la bonne odeur de la bouffe, fût-elle malbouffe.

Ma Plymouth rouge vin me précède toujours, eh non elle n'a pas gauchit au carrefour, elle est toujours là.

Rêve-je, on dirait qu'on a ralenti,,, mais oui, on fait maintenant du 30,,,,,,je commence à me sentir contrarié, je m'assombris, je m'ennuage, j'ai le front chaud.

J'ai passé des milliers de fois sur cette portion de route et je suis absolument certain que la limite est de 70k/h, tend minute, oui, oui c'est bin ça, la pancarte me conforte, c'est bin ça 70k/m, vrai que l'éclairage te fait sentir en campagne genre, bin justement, en campagne sur les p'tites routes, bin ça roule 80, pas trente.

Respire man respire, deux kilomètres y a la bretelle, pis le 4 voies, si a vire à droite en sortant de la bretelle, j'la clanche,  ouais c'est ça j'la clanche, la kôlisss.

La bretelle, ahhhh la bretelle enfin, m'as tu te la clancher, attend qu'on sorte d'icitte ma tabarnak, tu m'verras pas passer, ouais cé ça tu vas te demander c'qui est en train de t'arriver.

Si c'était possible, a slaque pour pogner la bretelle, astie, tu roule 30 pis t'as besoin de slaquer, quelle sorte d'ostie de piochon chauffe de même.

Que je vas ty te clancher mon kôlisss, j'ai ty hate de pogner le 4 voies, 50 pieds, m'as ty sauter en avant calvaire.

Bin non phoque je vas pas sauter en avant, y a un camion citerne sur ma gauche, je dois attendre qu'y claire l'astie de Plymouth, après ça, ciboire je fonce.

Ça y est, c'est à moi, la voie est libre, je me tire à gauche, cependant pas question de clancher, le camion citerne remonte lentement la Plymouth, je dois le laisser terminer sa manoeuvre, encore de la patience baptême, ça sent de plus en plus les bonnes frites, incidemment je me demande si je vais manger chaud.

Bon ça y est c'est à moi, je remonte lentement, jette un coup d'oeil, distingue pas grand chose si ce n'est qu'un vieux monsieur est au volant, ça me déconcerte un peu, l'espace d'une seconde je revois mon père au volant, ma frustration se dissipe un peu, je complète la manoeuvre, pis là,,,,,,,,


,,,,,,,,,maudit ciboire de kôlisss de tanarback de Jésus-Christ de vieux sacrament,,,,,,,,,,,
YÉ SUÉ HAUTES,,,,,,,,,,,,,,

Yuan

8 commentaires:

  1. T'as une façon unique de raconter les choses... C'est comme si on y était. Après la citation d'Einstein, j'ai eu de la misère à lire tellement j'étais crampée!! Ahahahaha trop drôle, surtout qu'on a tous en mémoire une histoire semblable où on a senti la poudre nous monter au nez à cause du monde qui chauffe mal! Aaaaaaargh! :D

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    1. Merci pour tes bons mots.
      Ma mère disait; "Encourage le pas, y va continuer".
      Elle avait raison, ça me donne le goût.
      Yuan

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  2. Je la trouve tellement bonne ! Bon excuse-moi - je sais que c'est à tes dépens. Mais tellement rigolote !

    Marjo

    P.S. Et puis, cette malbouffe, elle était bonne ? Je crois que ton billet a une petite odeur de frites bien tentante...

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  3. Excellent le club, y avait tellement de frites qu'on voyait pas le sandwich.
    Étonnant ce qu'un sourire, un clin d'oeil, une p'tite joke peut faire sur,,,,,
    ,,,,,,,un tour de taille.
    Yuan
    P.S. T'inquiète, j'ai pas tout bouffé les frites.
    Yuan

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  4. Au moins, l'odeur des frites apaisait peut-être toutes tes frustrations...ou les augmentait??? Dis-toi que ça t'a fait encore plus désirer ta bouffe, et tu sais, tout le plaisir est dans l'anticipation du moment, dans le désir, dans l'attente...;)

    Avoir été une des deux chéries, j'aurais bien aimé que tu embarques dans notre game de surnoms! Cute!

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  5. Ça ressemble à un épisode de rage au volant. "Rester calme et serein" n'était pas une possibilité?

    Grand-Langue

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  6. Tu as vraiment toute mon admiration.
    Merci pour la morale.
    Yuan

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  7. @Michèle, "Tout le plaisir est dans l'anticipation du moment, dans le désir, dans l'attente..."
    T'as bien raison ma chérie, sauf que à un moment donné, faut que ça aboutisse.
    Aussitôt que j'ai ouvert le plat de foam, ma bonne humeur m'est revenue.
    Yuan

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