samedi 9 juillet 2011

te parler de ce flic.

As tu remarqué que dans certaines professions ou certaines positions on ne perd pas son titre à la retraite ?
Honorable Premier Ministre, Monseigneur, Général, Amiral, Caporal, Sergent ou simplement,,,,,,Flic.
Le type dont je vais te parler est justement un flic, à la retraite.
Flic c'est plus qu'un métier, une profession, c'est un état, une aura. Tu lui demande, qu'est ce que tu fais dans la vie ? Il te répondra pas, je travaille dans la police, il te dira,  je suis flic ou policier ou agent de police. Quand tu est flic, tu est flic, et tu est flic pour la vie, et c'est encore plus vrai quand t'as fliqué dans une petite bourgade comme la mienne. Même si ça fait dix ans que le gars avec qui tu descent grosses mols par dessus grosses mols depuis ce matin a quitté le service , jamais, mais là jamais tu n'oseras lui dire que c'est toi pis tes chums qui, vlà vingt ans passé, avez accroché une caisse de bière vide à la place du drapeau du Canada un soir de la Saint-Jean bien arrosé et bien emboucanné. Pourquoi ? ,,,,,,sais pas, c'est pourtant pas un bien gros crime mais sais pas, il a peut-être encore des contacts, "din coup qui leu parle encore ? pas de chance à prendre.
C'est un flic comme ça, qui s'est présenté à la boite ou je bosse,  à la retraite depuis à peu près ça, dix ans, nous sommes trois gratte-papier et c'est très calme côté boulot, je prend l'initative, bjour pvous aider ouais formulaire compléter asssurance toubib et ces choses là, pas de prob mon bon monsieur dix quinze minutes c'est dans l'enveloppe, on vous achemine ça ? pas judicieux, grève de la poste , vous repassez allors ? pas pressé,  je vais attendre,,,,,chiotte me dis je, intérieurement bien sûr, obligé d'y faire tsuite, rechiotte, toujours intérieurement. Le papier à rédiger est d'une banalité désarmante, je vous jure à chaque fois j'ai l'impression de détrousser mon boss, mais bon, j'exécute nonchalamment. Quatre gars dans un petit bureau, trois qui regardent travailler le quatrième, on a vite terminé l'inventaire des mouches sur les murs, comptées, vérifiées, compilées, prêtes pour le rapport, au chrono, deux grosses minutes.
Quand dans une minuscule ville un mec se déplace qui en béquille, qui en fauteuil roulant, qui avec une canne, le dit mec a maigri d'une bonne trentaine de kilos en quelques mois, même si on est pas toubib, on a un sacré doute,,,,,,le crabe, ou plus cruement,,,,le cancer.
Je trouve mes collègues particulièrement sur le neutre côté conversation, pourtant bien que mes souvenir soient assez nébuleux sur l'incident caisse de bière/drapeau du Canada je ne crois pas qui ni l'un ni l'autre ne participa à la levée des couleurs.
La banalité de la tâche que je me suis autoinfligée, a sans doute contribué à ralentir mes neuronnes au point que tel un veau sur un rond de glace ne voyant pas venir la Zamboni , pour être gentil et pour meubler le silence, je lance sans y penser; Ca va ???
La réponse que le Flic, vous aller voir que là il mérite son titre et la majuscule que je lui ai accordé, nous scia en deux tous les trois, très calme, pesant ses mots, nous regardant tour à tour droit dans les yeux, le souffle quand même un peu court annonce,,,,,,,m'ont trouvé quatre cancers, les deux premier j'étais étourdi donc je ne peux pas jurer sur la bible mais me semble qu'il a dit la colonne ou la moelle épinière, je l'ai pas fait répéter, mais les deux autres, là je suis sûr, le colon, les poumons, je sais pas si ç'est toujours comme ça, mais les poumons ça te laisse une sale haleine, ah et pis y m'ont trouvé une masse sur un rein mais il est possible que ça soit pas cancéreux, j'avais envie de lui dire "bonne nouvelle", je m'abstins, une chance que je n'ai que deux pieds et qu'ils sont déjà dans ma grand yeule ,  il poursuit,,,,, m'ont donné deux, trois,,,,,,,,Y a de ces phrases qui se terminent tout bas, en chuchotement.
Coach Pat serais pas d'accord fa que j'y ai pas demandé son avis, mais cette histoire va être    à suivre hé hé hé,,,,,


5 commentaires:

  1. Et pourquoi donc? Parce que tu nous le diras quand il sera passé de l'autre côté? Sommes-nous dans le réel ou bien tu commences une longue histoire de flic sans fin?

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  2. @What the fuck?
    Nous sommes dans le réel à 100%, cette rencontre a eu lieu lundi passé le 4 juillet, après ce premier jet, j'étais épuisé émotivement.
    Y devrait avoir un part 2 et un épilogue.
    La partie 1 représente environ 25% de l'histoire.
    Il est encore vivant aujourd'hui, je te tiendrai au courant.
    Évidemment le meilleur est à venir.

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  3. Une histoire vraie mais triste en même temps. Tel un condamné à mort attendant sa sentence dans le couloir de la mort, ce flic aura tout de même réussi à m'émouvoir...

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  4. Oups! Désolée! Je pensais qu'il y avait en toi de la graine de Pat Duval avec ses histoires qui n'en finissaient plus. Perso je n'aime pas vraiment! Chacun son genre. Mais s'il va mourir ton flic, pourquoi dis-tu que le meilleur est à venir?

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  5. @What the fuck?
    Pour te garder captive, et parceque c'est vrai.
    Pas question d'éterniser, trois billets pas plus.
    @Le monde selon Jeff
    Moi aussi, on est sur la même fréquence, la suite va te brasser, promis.
    Cette histoire est en quelque sorte bâtie sur trois tableau.
    1) Nous, le flic et moi, et aussi les lecteurs.
    2) Lui, sa bio, son passé.
    3) Moi, ce que ce lundi et ce flic auront laissé comme empreinte sur moi, mes croyances, mes convictions.

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