Ce matin à Rad-Can (radio) y passaient une émission sur Plume.
Ça m'a rappelé 2 billets.
La toune qui me fait brailler à tout coup, Papa, Maman de Patachou et Brassens, avec une mention honorable à Dust in the Wind de Kansas.
Dust in the Wind , en particulier me chatouille les lacrymales parceque c'était la toune préférée d'André, un pote fauché trop tôt, beaucoup trop tôt, fuck le gros j'm'ennuie de toué.
Dans ce temps là, les bars ça farmais binke trop de bonne heure, 3h A.M. on commençais juss à se réchauffer, à peine réchauffé, pas encore chaud, chaudasse mettons, ouain,,,,chaudasse, pompette, enfin, tu vois le genre.
Sua biere ch'tais accoté en baptême, André itou, à nos deux on faisait peur à une 24 avant de sortir, juré, sua tombe à André.
Fa que, une 24, la taverne, les sauterelles, on appelait les danseuses de même, on trouvait que "sauteuse" ça fait vulgaire, surtout pour des étudiantes en médecine, sauterelle ça fait nature, écolo, sciences naturelles.
Heille ça a tu l'air bête un dorman les lumières allumées, j'en ai glissé un mot à un, une fois.
Lui ç't'ait pas un air qui s'donnait, il l'avait en criss la chanson, du rythme, du coeur, du poids.
Les taxis y vendaient ça cher en cibole une 24.
Parce que, tout le monde sait ça, un paquebot sur l'air d'aller, ça s'arrête pas de même.
On a donc pris de l'expérience, pis là on stachait, une semaine chez moi, la suivante chez André, un caisson pour se finir, en grignotant une pizz extra bacon.
Je me relis là, pis j'me demande comment ça s'fait qui a juss lui de mort.
Une de ces nuit là, imbibés de bord en bord tous les deux, vu qu'on cause de, je devrais dire, saoul comme une Botte, ou même une paire de Bottes, on écoutait d'la miouze, on tombe sur c'te toune de Plume.
Je déclare, ça c'est la meilleure toune que Plume a jamais faitte.
C'est notoire, un gars chaud, ça déteste s'ostiner.
On en a eu une supérieure d'ostination, tout y a passé, t'es plein d'shit, j'te parle pus jamais, criss ton camp d'icitte (j'le crissais dehors de chez lui,,,,t'sais quoi, y a failli décrisser), tu connais rien dans musique, ect.
Une chance qui restait d'la bière, on se s'rait quitté faché sinon.
C'était quelques mois avant qui meure, y avait eu une grosse crise, y était pas supposé de boire, mais y aimait ça en baptême boire André, y s'était bin tranquilisé, y m'avait dit une fois qui s'ennuyait de nos brosses épiques.
Fa que les rares fois qui s'échapait, j'me faisait un devoir d'être là.
Tu vas trouver ça bête, dans la dernière année de sa vie, les quelques cuites qu'il a virées, j'étais avec lui, bin c'est les seules fois que je l'ai vu heureux.
Dans le palmares des tounes qui me font chialer, une de plus.
Sais pas si c'est les souvenir d'André ou la cousine Marylou, mais là, j'ai le coeur comme une éponge, et les yeux plein d'eau.
"Car pour moi la solitude, c'est vivre au passé"
Yuan
P.S. Plume a interprété la chanson mais elle fut composée par Cyril Lepage
Il prend au coeur ce billet de par sa tristesse. Mais la vie c'est aussi ça : être triste en pensant à un ami perdu ou à l'être aimé, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerJ'espère que tes vacances - qui commenceront demain, non ? - t'aideront, cher Yuan.
Je te les souhaite remplies de petits bonheurs.
Bon dimanche,
Marjo
C'était pas destiné à être un billet triste, puis soudain,ça a pris cette tangente, je n'ai fait que suivre le flot de mes souvenir, de mon coeur, j'en suis content.
SupprimerTu sais dans le monde réel, pleurer est un luxe que je ne peux me permettre. Le bloye me permet ça, alors je m'en prive pas.
Mes collaborateurs au travail, la plupart de longue date, croient et prétendent bien me connaitre, je leur dis souvent qu'ils leur manque plusieurs aspects de ma personnalité, et c'est bien comme ça.
T'aura aussi compris que le travail occupe à peu près toute la place dans ma vie, vraiment peu de temps pour les loisirs, alors j'écris, ça me détend et ça me libère.
Les vacances oui, j'en ai grand besoin, et oui je plonge dedans dès demain,,,,,enfin.
Yuan
Ton pote est parti heureux, c'est bien de s'en rappeler. ça le ramènera pas mais ça fait un ptit baume. Beau billet, j'aime bien les billets qui me font réfléchir...
SupprimerLe deuil est un processus égoïste, on sait pas, peut-être que ceux qu'on pleure ont atteint le véritable Nirvana, on sait pas.
SupprimerAndré lui, sa fin de vie était pénible, il savait que LA crise le guettait à chaque jour, sa première l'avait trop fragilisé, il était en sursit, il savait, ça l'angoissait, il avait 50 ans, j'aurais dû me réjouir pour lui quand sa souffrance s'est terminée, mais non, j'étais triste, triste pour moi, je ne pensais qu'à moi, égoïste je te dis.
Yuan
J'ai adoré ton billet. Il m'a rappelé un peu la première fois où je t'ai lu. Tu demeures un réel mystère, qu'est-ce que tu fais, qui tu es, tu ne te dévoiles pas beaucoup. Mais ici, dans cet écrit, tu t'es révélé un peu. Au risque de me répéter, j'ai aussi mon André (drôle, il a le même nom) qui est parti trop tôt. Mais heureux. Et j'ai peine à croire que je ne le reverrai plus jamais. J'espère que lui, il peut parfois me voir et veiller sur moi.
RépondreSupprimerAussi, ça va bien, pas de captcha ;)
RépondreSupprimerJe me dévoile pas beaucoup parce que ça me laisse la liberté de parler d'évènements et de gens de mon entourage proche, des fois de façon pas gentille.
RépondreSupprimerPar exemple Le Flic.
Je croise sa veuve presqu'à tous les jours. J'aimerais pas qu'elle lise ce que j'ai écrit à propos de son mari, même si c'est la vérité.
Pourtant, cette trilogie est, à mon sens, dans mon top 5 personnel, j'ai pu y exprimer ma vision sur la fragilité, le face à face avec la mort, mes propres convictions.
Je dois ajouter que dans ma bourgade de 10,000 à 25,000 habitants, comme il y en a comme 1200 au Québec, la majorité me connaissent vu que je travaille au public, et qu'ils n'ont pas à savoir que je braille en écoutant de la musique.
Yuan